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Circuits des Sources, Fontaines et Lavoirs de PUY L'ÉvÊQUE

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Un livret présente 4 circuits pédestres à la découverte de ce patrimoine, fruit d’une collaboration entre 2 associations : Puy L’Évêque-Patrimoine et Randoval.


Ce livret des circuits est disponible au 12 Grand’Rue à PUY L’EVÊQUE.

ou en appelant la présidente de l’association au 06 63 41 42 40


Deux associations: Randoval et Puy l’Évêque-Patrimoine ont travaillé ensemble pour créer des circuits réunissant les sources, fontaines et lavoirs, éléments importants pour la vie des Puy L’Évêquois pendant des siècles.

Le livret décrit tout ce qu’il faut savoir sur le sujet, notamment :

  • les porteuses d’eau,

  • le travail aux lavoirs,

  • les sourciers

  • et le caractère essentiel de l’approvisionnement en eau de qualité pour le village de Puy l’Evêque et ses hameaux.

  • Le 1er circuit permet de découvrir ce patrimoine dans la cité médiévale,

  • Le 2e est une promenade longeant la rive gauche du Lot jusqu’à Courbenac,

  • Les 3e et 4e circuits partent de Martignac et offrent deux randonnées pédestres de 2 heures environ vers Cazes et Loupiac.

Sources, fontaines et lavoirs sont des éléments de patrimoine certes assez communs mais qui ont été d’une importance capitale dans la vie quotidienne de nos ancêtres.



DES LAVOIRS AUX MACHINES A LAVER.

  • Sous l'Ancien Régime, (monarchique du XVIe siècle jusqu’à la révolution ou au début du régime républicain) les communes rurales n’avaient pas de ressources propres. Elles dépendaient du seigneur local. Il existait des lavoirs privés mais peu de lavoirs publics.

  • En 1789, le régime républicain (fin des droits et privilèges féodaux votée par l’Assemblée nationale constituante) rendit les communes autonomes, gestionnaires de leur budget et responsables de la construction d’équipements améliorant les conditions de vie des citoyens.

  • Aux XVIIIe et XIXe siècles, différentes épidémies de typhoïde, de variole et de choléra se propagèrent et la conscience hygiéniste gouvernementale se développa. On préconisa alors la stérilisation de l’eau par ébullition.

  • Mais c’est au XIXe siècle sous Napoléon qu’un vaste programme de promotion de la santé publique et de l’hygiène fut lancé en réaction à ces problèmes sanitaires. Faire bouillir le linge était le meilleur moyen de se débarrasser de la crasse tout en tuant les microbes et autres bactéries, sans compter les poux et leurs cousins… Le feu purificateur exerçait ainsi son efficacité sur le linge par l’intermédiaire de l’eau.

En 1851, le gouvernement de la 2e République décida de prendre à sa charge 30% des frais de construction de lavoirs communaux publics gratuits qui devinrent des équipements publics au même titre que des mairies et écoles. Les villages et hameaux s’équipèrent progressivement.

Au début du XIXe siècle, les femmes se sont rendues au lavoir une fois par semaine, alors qu’auparavant la lessive du gros linge s’effectuait une fois par an, après les fêtes dePâques.

  • Jusqu’à la fin du XIXe siècle, époque à laquelle n’existaient ni savon, ni lessive, les femmes utilisaient la cendre

  • Après 1918, les femmes utilisèrent des lessiveuses à champignon : l’eau bouillante montait par le tube à champignon et arrosait le linge automatiquement.

  • Au début du XXe siècle, les cristaux de soude apparaissent et les premières poudres à laver. De ce fait les lessives deviennent plus fréquentes une fois par mois, une fois par semaine.

  • A la fin du XIXe siècle apparaissent les premières machines à laver chez les familles aisées uniquement. Il faudra attendre le milieu du XXe siècle pour qu’elles arrivent dans les campagnes.

  • En 1952, les détergents de synthèse font leur apparition.

  • A partir de 1960, apparaissent dans les foyers, les machines à laver.



ÉTABLISSEMENT et ARCHITECTURE DES LAVOIRS :

Il fallait un approvisionnement en eau important et de bonne qualité avec une solution d’évacuation des eaux usées, c’est-à-dire en contrebas d’une source, le long d’une rivière ou d’une retenue d’eau. Le rinçage nécessitait de grandes quantités d’eau claire, uniquement disponible dans les cours d’eau ou dans une source captée.

  • L’édifice pouvait être à ciel ouvert ou couvert, protégé ou non par des murs. Les matériaux pouvaient différer.

  • Le lavoir comportait un bassin principal, parfois complété par des bacs individuels en pierre de plus petite taille pour y tremper et rincer le linge. Un trop plein était prévu pour permettre de maintenir un niveau d’eau constant dans les bassins.

  • Le rebord du bassin en pierre était incliné afin de pouvoir y battre le linge.

  • Quand l’eau provenait d’une source, un espace était toujours aménagé avant le lavoir pour la consommation courante.

Les premiers lavoirs étaient installés au bord de la rivière, là où les femmes avaient déjà pour habitude de laver le linge en le battant sur une simple pierre posée sur la berge. Ce type d’installation présentait des inconvénients pour les lavandières exposées alors aux mauvaises conditions climatiques : pluie, forte chaleur et hauteur de rivière. Certains lavoirs se sont donc transformés en un local couvert avec parfois un sol dallé ou pavé pour éviter la formation de boue et faciliter l’évacuation des eaux sales.

image8, Guiraude1930



LE DOUBLE RÔLE DU LAVOIR.

Le lavoir avait bien entendu un rôle fonctionnnel mais aussi un rôle social. Le lavoir devint un lieu d’échange et de complicité pour les femmes à une époque où elles n’avaient que très peu d’occasions de se réunir.

Il est dit que le lavoir était un lieu où les femmes blanchissaient le linge et noircissaient les réputations. Les langues y étaient aussi agiles que les bras.

C’était un lieu de concurrence sociale, on jugeait les familles à la qualité du linge et des draps. Les notables employaient des domestiques et leurs lavandières ne se rendaient qu’à leur lavoir privé.



Les Poteries à PUY L’ÉVÊQUE

Pendant longtemps, à PUY L’ÉVÊQUE, la population dut se contenter en matière d’eau potable de celle issue des sources, des puits et des citernes.

Suite à une prise de conscience de santé publique et d’hygiène, un réseau de bornes-fontaines a été réalisé en 2 étapes : 1925 et 1931 pour amener l’eau dans les différents quartiers du bourg.

Ainsi, un nouveau métier vit le jour : celui des porteuses d’eau. Les dournes ou cruches de tête étaient de production locale.

image8, Porteuses2 - image8, Porteuses



Jusqu’à la Révolution , aucun texte ne fait part de poterie dans le Quercy. Il faut attendre 1811 pour que les statistiques industrielles du Lot (conservées aux archives départementales de Cahors) mentionnent une fabrication de poterie considérable en Bas-Quercy.

La remarque de l’époque : “Les ateliers sont actifs six mois de l’année, les poteries sont très grossièrement fabriquées et ne se consomment que sur le département”.

L’activité du groupe de potiers de PUY L’ÉVÊQUE est connue du début du XIXe siècle à celui du XXe siècle. Ce groupe comprend au moins 5 sites : Floressas, Grézels, Touzac, Vire Sur Lot et Puy L’ÉVêque.

En ce qui concerne strictement la commune de Puy L’Évêque, c’est à Meaux, hameau situé à la rive gauche qu’exerçait un potier du nom de Jean LASMARIES , cité en 1832. Il utilisait une petite poche d’argile située dans le hameau voisin : Issudel.


image8, Atelier1897

Photo d’origine inconnue montrant des potiers au travail en 1897 à PUY L’ÉVÊQUE.


Les poteries de production locales se présentent toujours en pâte rouge-orangée et plutôt fines et étaient destinées à contenir de l’eau, de l’huile de noix ou d’autres usages ménagers.

Les dournes ou cruches de tête sont des cruches à eau sphériques très aplaties dont l’ouverture supérieure est très rétrécie et munie d’un goulot latéral. Elles comportent quatre anses rubanées et un bec ponté tubulaire légèrement conique.

Décorées à l’engobe, celles fabriquées sur le groupe de PUY L’ÉVÊQUE possèdent un décor de peignes s’entrecroisant. Leurs anses supérieures sont décorées de traits épais se succédant.

image8, Dourne1 - image8, Dourne2. Photos : Alain Améglio

Sources : Alain COSTES - Quercy recherche n° 106 : Jacques MAYSSAL- PUY L’ÉVÊQUE, découverte de mon village. : Cartes postales : collection de Jacques MAYSSAL


image9, Théron



RANDONNÉE EN IMAGES du samedi 7 mai 2022, guidées par les 2 associations : Puy L’Évêque-Patrimoine et Randoval


image1, Affiche


Voici quelques images de cette randonnée aussi chaleureuse que le soleil!

La source-lavoir de Montbret située sur la commune de DURAVEL.

image2, Montbret

De passage par l’église de Cazes, une brève visite animée par M. Calassou était la bienvenue.

Cette église romane, modifiée aux** XVIe et XVIIIe siècles**, contient des peintures murales restaurées.

image3, Cazes


La source-lavoir de Lou Reyne. (l’eau qui coule)

image4, Reyne2

En 1998, l'ASSAPE et REMPART ont dégagé, consolidé et remis ce lieu en état.

Se reporter à l’article de ce blog intitulé : “ASSAPE et REMPART de 1990 à 2000”

L’eau qui coule, provient de là :

image5, Reyne1

Si vous cherchez bien entre les feuilles de lierre, vous trouverez la signature des jeunes de REMPART.

image6, Reyne3

Le chemin qui conduit ensuite à Martignac est très pittoresque : il fut réouvert aussi grâce à l’intervention de l'ASSAPE (Association pour la Sauvegarde du Patrimoine de Puy L’Évêque et de ses environs).

Cette association s’était donnée comme mission de restaurer des éléments vernaculaires et de réouvrir des chemins qui permettent aux randonneurs de les admirer. Les jeunes bénévoles de REMPART ont reconstruit les murs de pierres qui le longent.

Ce chemin s’appelle le chemin des Lavandières. Peut-on vraiment imaginer la vie des femmes dans le passé ?

image7, Chemin

Avant le pique-nique au lavoir de Martignac, un petit apéro sympathique réunit les randonneurs !

image8, Martignac

Les lavoirs sont des éléments du Patrimoine rural emblématiques et vernaculaires qui méritent d’être sauvegardés même si l’intérêt fonctionnel a disparu au profit d’une valeur émotionnelle.



image8, Soleil250