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Visite de l'intérieur de l'église St Sauveur.

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Architecture. Contexte historique, religieux et social. Documentations sur le mobilier, les vitraux et les ornements.


Sources de documentation :

  • Charles DELONCLE : PUY L’ÉVÊQUE et ses environs. (1823-1864)

  • Jean LARTIGAUT : (1925-2004) Historien médiéviste : PUY L’ÉVÊQUE au Moyen Age –

  • DESS Architecture Patrimoine de Cahors - 1996-97.

  • ASSAPE : le Patrimoine campanaire (1996-98) - - Archives de Serge SOUPLET.

  • Jacques MAYSSAL : PUY L’ÉVÊQUE - Découverte et mémoire de mon village – et - PUY L’ÉVÊQUE et son canton – (Cartes postales anciennes).

  • Les églises buissonnières dans le Lot – DESS Patrimoine Cahors- Toulouse – Promotion 1997.

  • Conseil Général du Lot : Les archives de Pierre – Les églises du Moyen Âge dans le Lot –



Description de l’intérieur de l ’église actuelle :

Plan architectural de l’église St Sauveur

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  • La nef comprend 3 travées, 1 vaisseau central et 2 collatéraux séparés par des piliers cruciformes, pourvus, dans les angles, de fines colonnes engagées (ou adossées) qui reçoivent les nervures de voûtes. Un chapiteau assure la transition entre les nervures de voûtes et les colonnes.

  • La voûte de l’église repose sur des croisées d’ogives. La poussée de son poids s’exerce vers les piliers d’angles qui sont épaulés par des contreforts visibles à l’extérieur de l’église.



HISTOIRE et ARCHITECTURE - DATATION DE L’ÉGLISE.

Au Moyen Age.

Beaucoup d’églises se sont construites à partir de 1050 avec une architecture romane puis à partir du XIIe siècle avec une architecture gothique. (1163 – Notre Dame de Paris ) De 1095 à 1292, c’est le temps des croisades. C’est aussi le temps de la féodalité : les Seigneurs sont les vassaux du Roi mais ils ont souvent un pouvoir supérieur au sien. L’Église va sacraliser la fonction royale. Cette importance religieuse va aider les rois à imposer leur souveraineté face aux seigneurs.

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Le site de PUY L’ÉVÊQUE constituait une position stratégique importante sur le plan militaire et sur le plan commercial : la rivière Lot était la seule voie de transports de personnes et surtout de marchandises lourdes comme les minerais de DECAZEVILLE et AUBIN.

Le village s’articulait autour de l’église, du château épiscopal et de la Cale : le port de la rive droite. Dans ce triangle, se serraient maisons bourgeoises et masures modestes dans un dédale de rues étroites. Quelques moulins à farine et quelques tanneurs se sont implantés sur les rives du Lot et du ruisseau des Clédelles. Dans la plaine, sur la rive gauche, l’agriculture vivrière et la vigne, depuis les Romains, nourrissaient les habitants.


PUY L’ÉVÊQUE sort de l’ombre au Moyen Âge quand Guillaume DE CARDAILLAC, 1er comte évêque de CAHORS de 1208 à 1235, en dépit de sa subordination au Comte de Toulouse, dirige la croisade de Simon DE MONFORT contre les albigeois (ou cathares) et est « investi par ce dernier, en récompense de ses services de la seigneurie de sa ville épiscopale. » Le 25 janvier 1227, le pape Grégoire IX officialise cette prise dans une bulle édictée au Concile du Latran. En 1313, cette bulle sera confirmée par son insertion aux actes de l’Official cadurcien.

En 1152, l’Aquitaine passe sous la souveraineté anglaise par le mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec Henri II de Plantagenêt, qui est devenu roi d’Angleterre deux ans plus tard. Le précédent mariage d’Aliénor avec le roi de France, Louis VII dont elle a eu deux filles, avait été annulé. L’antagonisme des deux familles royales se traduit par des conflits intermittents où le Quercy est une zone tampon.

Dans le Quercy, le cas d’églises commencées au XIVe siècle et achevées à la fin du siècle suivant est assez fréquent. L’église ST SAUVEUR s’édifie en grande partie pendant l’occupation anglaise.

Les Anglais ont dû être favorables à cette construction car ils étaient catholiques à cette époque. Ce n’est que plus tard, par l’acte de suprématie en 1534 que l’Église anglicane s’est proclamée indépendante de la papauté. L’Acte de suprématie proclame le roi, seul chef suprême de l’Église d’Angleterre.



De Charles Deloncle :

On attribue la construction de cette église aux anglais. Fervents catholiques comme nous à cette époque, ils durent, pour faire tolérer leur domination, ménager et seconder au besoin l’élan religieux des populations. Le meilleur moyen qu’ils avaient de désarmer notamment la résistance de nos évêques, d’éviter les foudres spirituelles que leurs exactions réitérées pouvaient avoir attirées sur leurs têtes, étaient d’en consacrer une partie à l’érection des édifices réclamés par la splendeur du culte commun aux vaincus et aux vainqueurs. 

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Pierre sculptée du XVe siècle, figurant au dessus d’une porte dans la rue Bovila. Elle aurait inspiré le blason de l’évêque, le bateau pourrait être une représentation stylisée d’un navire de haute mer de l’époque rappelant la présence anglaise pendant la guerre de Cent Ans.


Écrits et architecture :

Des étudiants en DESS Patrimoine - Promotion 1996-1997 :

Tous les écrits qui évoquent la datation de l’église St Sauveur et de son échauguette datent du XIXe ou du XXe s. Non seulement ils sont très postérieurs aux faits mais surtout ils sont divergents et dans ce cas, ils se transforment tous en hypothèses. Ainsi, la datation se base sur l’étude architecturale et sur une étude comparative avec les églises environnantes, L’église des Junies, et à Cahors, l’église St Barthélémy et la Chapelle St Martin présentent des similitudes" L’église de Martel dans le nord du Lot, l’église paroissiale de Saint-Cirq-Lapopie et l’église de Belvès en** Dordogne** possèdent aussi un imposant clocher-porche.


Écussons et enfeus :

L’église Saint Sauveur aurait gardé la mémoire de personnages importants.

  • Selon certains auteurs, on peut voir sur un chapiteau, les armes d’Antoine d’Alamand, évêque de 1465 à 1493 qui aurait été à l’origine du remaniement de l’église à la fin du XVe siècle.

  • Antoine de Luzech, évêque de Cahors de 1501 à 1510 aurait résidé dans le bourg, selon Guillaume Lacoste (1755-1844, auteur de textes). Charles Deloncle écrit que l’élection de cet évêque contesté aurait eu lieu dans l’église Saint-Sauveur.

  • L’église possède des enfeus et des crédences de nobles ayant demandé dans leur testament à être enterrés dans Saint-Sauveur. En témoigne le document sur la litre, récemment disparue, souvenir d’un Guiscard. (14 degrés en ligne directe et masculine descendent de Bernard De Guiscard qui reçut le titre de chevalier pour ses services auprès du roi Charles V -1338-1380-).

  • D’autres traces témoignent du passé de l’église. Des écussons sur certaines clés de voûtes de travées ne sont malheureusement pas utilisables car devenus illisibles.

L’administration des églises par le Conseil de Fabrique jusqu’en 1905.

Le Conseil de Fabrique avait la responsabilité de la collecte et de l’administration des fonds et revenus nécessaires à la construction et l’entretien des édifices religieux et du mobilier d’une paroisse.

Les revenus de la Fabrique provenaient des quêtes, des offrandes, des dons en nature, des loyers et fermages légués mais aussi de la location des places de bancs ou de chaises dans l’église.

La loi de séparation des églises et de l’état en 1905 a supprimé les Fabriques.

Quelques exemples relevés dans les registres du conseil de fabrique :

  • Le cimetière qui entourait l’église a fait l’objet de l’attention des membres du Conseil de fabrique au XIXe siècle. Le foirail jouxtait Saint-Sauveur. L’église étant en retrait de la ville, les animaux pouvaient facilement s’introduire dans le cimetière, Le Conseil de fabrique a donc fait une demande de clôture et de porte latérale en 1824 pour empêcher les animaux de toute espèce d’entrer dans le cimetière.

  • Le Conseil décide l’achat du chemin de croix puis d’une statue monumentale de la Vierge. On voit celle-ci encore aujourd’hui à l’angle sud-ouest du cimetière dominant le bourg. (1864).

  • Certains paroissiens exprimaient le désir de rouvrir la Sainte Chapelle ( qui correspond sans doute à la chapelle des pénitents, ancienne chapelle Saint-Michel appelée ainsi depuis 1776), l’église paroissiale étant en effet difficilement accessible aux vieillards et aux enfants (1804)

  • Et quand à l’évolution des sièges, voici un exemple cocasse relevé dans un registre de Conseil de Fabrique datant du 11/05/1827 :
    « Monsieur le curé, ayant exposé que les chaises doubles dont grand nombre de paroissiens se servent dans l’église pendant les offices, occasionnent des postures indécentes et favorisent des conversations qui troublent l’ordre dans le lieu Saint … ». Elles seront enlevées.



Plan initial de l’église.

A la fin du XIIIe ou au tout début du XIVe siècle, l’église St SAUVEUR de PUY L’ÉVÊQUE possédait un plan de construction caractéristique des églises médiévales du Sud Ouest de la France :

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  • L’église se terminait par un chevet plat communiquant avec une petite salle qui pouvait être la sacristie. Charles DELONCLE en 1867, en donne cette description : « l’œuvre maîtresse initiale du monument est une sorte de chevet carré … Au centre … s’ouvre une seule fenêtre aux proportions élégantes et hardies … formée de deux hautes lancettes géminées. 

  • Le toit ne possédait que 2 pans couverts de pierres plates calcaires très lourdes.

  • Les collatéraux étaient délimités par des murs de refend et formaient 3 chapelles de part et d’autres de la nef. dédiées à St Eloy, St Joseph, St Crépin, Ste Anne, Notre Dame et aux Anges.

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Dessin anonyme de 1880 et zoom sur l’église



Les XIVe et XVe siècles.

Les travaux de construction de l’église St SAUVEUR se sont étendus du tout début du XIVe siècle jusqu’à la fin du XVe siècle. Deux siècles pour édifier une église, c’est beaucoup, mais cette période s’est avérée extrêmement difficile.

Le temps des crises :

Un fléchissement de l’économie suivi de 3 éléments tragiques plongent l’Occident dans son âge le plus sombre avec le retour de la famine. A la fin du XIIIe siècle, les limites du mode de production féodal sont atteintes et ne répondent plus aux besoins de la population croissante. S’ensuit une hausse des prix.

Les périodes alternées de sécheresses, de pluies diluviennes (1310 et 1328) et d’hivers rigoureux ruinent les récoltes et engendrent une famine climatique. La misère s’installe et entraine des révoltes dans les villes et les campagnes.

Un ensemble de nombreuses épidémies prend le nom de Grande Peste ou Peste Noire de 1348. Ces maladies viennent d’Orient, véhiculées par les rats à bord des navires. Les gens ont perçu rapidement les effets de la contagion et ils ont aussitôt commencé à limiter tous leurs rapports sociaux, qu’ils soient familiaux, amicaux ou professionnels. Rares sont les personnes contaminées qui en guérissaient. La peste a décimé ¼ de la population.



La progression de la construction de St Sauveur

La construction de l’église ST SAUVEUR commence à la fin du XIIIe siècle ou au tout début du XIVe siècle par le chevet plat, progresse sur toutes sa largeur et s’achève par le porche et le portail à l’extrême fin du XVe siècle.

L’analyse de 3 éléments de décor s’avère particulièrement utile pour dater l’avancée des travaux. L’architecture des chapiteaux, des bases de colonnes et des nervures de voûte reflètent une époque tributaire de l’ingéniosité des bâtisseurs, évolutive associée au perfectionnement des outils et des techniques.



Pour bien comprendre les schémas des pages suivantes résumant l’évolution de la construction de l’église St SAUVEUR, référez-vous aux couleurs des campagnes de travaux figurant sur l’échelle de temps. Ces mêmes couleurs, sur le plan de l’église, montrent l’avancée des travaux dans le laps de temps imparti puis, dans le tableau suivant, désignent les éléments d’architecture contribuant à cette datation.



Schémas réalisés d’après une étude des étudiants en DESS Patrimoine de Toulouse en 1996-97.

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Échelle du temps avec périodes des travaux.

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XIVe siècle - - - XVe siècle

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Éléments d’architecture réalisés au fil du temps.



Au XVIe siècle.

Un peu d’accalmie permit au village de s’agrandir après la guerre de Cent Ans. Puis d’une façon générale au milieu de ce siècle, les remparts des villes ont été remis en état pour protéger le bourg des guerres de religion, appelées alors « troubles », qui étaient aussi civiles et politiques.

L’église constituait un bastion sur le flan Nord-Est de la ville, le plus vulnérable. Elle fut alors fortifiée pour jouer un rôle actif dans la défense du bourg :

  • Une échauguette fut construite en encorbellement, à l’angle Nord-Est de la nef. Elle repose sur des consoles en forme de pyramide inversée, formant mâchicoulis.

Les fentes de tir étroites pouvaient permettre l’utilisation des armes à feu modernes de la fin du XVIe siècle telles que les arquebuses et les mousquets.

La forme très allongée de ses consoles confirme cette datation. Les échauguettes d’angle de la barbacane de Cahors possèdent des consoles du même type, construites dans la seconde moitié du XVIe siècle. La pierre portant l’inscription 1392 FE ne peut être qu’une pierre de remploi.

  • Les ogives du clocher furent murées.

  • Une cheminée fut créée dans les combes du collatéral Nord pour le confort des guetteurs de l’échauguette et du clocher.

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image1, 16s -XVIe siècle


Le 10 juin 1580, jour de Pentecôte raconté Charles DELONCLE.

Les troupes protestantes de Henri de Navarre - futur Henri IV - dirigées par Roquefort-Laforce, ayant mené un canon de Villefranche du Périgord, attaquèrent le 10 juin, jour de Pentecôte, la ville de Puy L’Évêque, principalement l’église que les catholiques avaient fortifiée. Il y eu 130 coups de canon mais voyant, malgré cela, que les habitants se défendaient avec la même opiniâtreté et que Montpezat, qui tenait pour la ligue en Quercy, venait à leur secours, Roquefort Laforce abandonna le siège et se retira.»

De nombreux écrits ont relatés l’épisode en ajoutant que l’église garde mémoire, sur son côté nord, des coups de canon protestants. Il est dit que les Protestants cherchaient certainement à se venger du massacre ayant eu lieu 19 ans plus tôt, par les catholiques.

La transmission orale dit aussi qu’un boulet de pierre s’est encastré dans le mur de l’allée de l’église au cours de cette attaque. La date de 1580 a été gravée juste au-dessus. La partie arrondie et saillante aurait été découpée au siècle dernier.

Au niveau des étages supérieurs du clocher, on note un changement dans le décor des chambranles des portes qui confirme que le clocher s’est achevé au XVIe siècle : -au niveau inférieur, ils sont arrondis,

-au niveau supérieur, ils sont à simple chanfrein.


Tout au long des campagnes de construction qui se sont étendues sur plus de deux siècles, le plan initial de l’église a été conservé.



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Plan dit napoléonien de 1837 montrant la configuration extérieure de l’église avec sa sacristie accollée au mur Est.



Au XIXe siècle.

  • En 1852, on sait que le conseil municipal mentionne que la voûte de l’église nécessite des réparations urgentes au niveau du collatéral Nord.

Faute d’argent, les réparations ne se feront qu’en 1877, à la fin du XIXe siècle, à la suite de l’effondrement de la voûte dans la 2e travée du collatéral Nord qui a entrainé avec elle une partie de la couverture de la nef. Le poids de la couverture en pierres calcaires est certainement responsable de l’effondrement de l’église déjà fragilisée par les coups des boulets reçus lors de la guerre des religions.

  • En 1877, des travaux de rénovation sont entrepris par l’architecte diocésain Jean-Baptiste TOULOUSE qui modifient l’aspect intérieur et extérieur de l’église. Des documents datés de cette période décrivent l’église médiévale avant sa restauration.

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image1, 19s - XIXe siècle


L’esprit de restauration :

D’une façon générale dans les pays catholiques, le milieu du XIXe siècle, est marqué par un nouvel élan religieux appelé le « Renouveau Religieux » qui conforte la foi traditionnelle face aux doutes introduits par le Siècle des Lumières et la Révolution et à la montée des 2 périls que constituaient le libéralisme et l’exode rural ; l’urbanisation favorisant le déclin des pratiques religieuses. L’Église a voulu regagner des fidèles et l’embellissement des églises paroissiales devait y contribuer.

L’agrandissement de la surface de l’église répond aussi à une augmentation de la population dans un contexte financier plus prospère.

  • Les murs supportant le toit de la nef sont surélevés, rendant indépendants la toiture des collatéraux. L’ardoise, moins lourde, remplace les lauzes.

  • Les murs de refend séparant les chapelles sont supprimés formant ainsi les collatéraux.

  • Piliers et chapiteaux ont souffert de l’effondrement et des transformations. Les ailes des anges ont subi des dommages. Les chapiteaux complètement détruits dans la 2ème travée du collatéral Nord sont remplacés par les 4 évangélistes.

  • Les murs intérieurs sont recouverts d’un badigeon à faux joints, aujourd’hui disparu.

  • Le chevet plat est démoli pour faire place à une abside pentagonale de 10 m de profondeur qui s’intègre parfaitement au reste de l’édifice, dans des proportions harmonieuses car l’architecte Jean Baptiste TOULOUSE s’est inspiré des formes gothiques existantes : piliers à colonnes engagées, nervures de voûtes, croisées d’ogive et fenêtres à remplage.

  • La clé de voûte de l’abside est une représentation stylisée de St Pierre de Rome  : les 2 clés symbolisent le 1er apôtre.

  • Les gargouilles à l’extérieur évoquent le moyen-âge.

  • Les vitraux historiés (qui racontent une histoire) sont de Louis Victor GESTA (élève des beaux arts de Toulouse puis de Paris) qui fonda sa manufacture de vitraux en 1852.

  • Dans les collatéraux, les vitraux sont anonymes.

  • Le sas d’entrée provient de l’encadrement de l’ancien retable adossé au chevet plat. Cet ensemble est semblable aux productions locales existant à la fin du XVIIe s.

Les 2 colonnes salomoniques (de forme torsadée) sont décorées avec de la vigne. La vigne est le symbole du peuple élu, mais aussi de l’alliance de Dieu et des hommes. Ce décor se retrouve dans de nombreux retables quercynois. Ces colonnes sont surmontées d’un chapiteau corinthien et de 2 angelots.


image1, Fond



MOBILIERS ET ORNEMENTS.


1. ANNO DI 1590 ET DIE.

Sur le 1er pilier Droit en entrant dans la nef, cette date est encore visible, gravée dans la pierre. Cette inscription a été considérée comme la date de consécration définitive de l’église, plus de 2 siècles après le commencement de sa construction.

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2 : Les vestiges d’une Litre et ne inscription en écriture gothique.

a.Les vestiges d’une Litre, de part et d’autre de la 8ème station du Chemin de Croix.

Une Litre est un ornement funèbre matérialisée par une large bande noire qu’on peint ou tend autour de l’église pour des funérailles solennelles-

Cette litre apparaissait avant 2011, comme le montre l’image ci-dessous.

image3, Litre

Peut-être la Litre avait-elle été peinte à l’occasion des obsèques de Gabriel DE GUISCARD -Seigneur de Lagardelle et du Cayrou, 3ème fils de Jean DE GUISCARD, Seigneur de Lacoste-Grézels- qui avait demandé dans son testament rédigé le 31 mars 1630 à être enterré dans l’église St Sauveur. Il mourut le 19 octobre de la même année.

L’enfeu Sud serait le tombeau de la famille DE GUISCARD, personnes nobles et importantes dans le secteur de Puy L’Evêque au Moyen-âge.


b. Une inscription en écriture gothique « METALLO < SELPATRO » était gravée* sous la 8ème station du Chemin de Croix .

C’est l’abbé Martin CASSAGNADE (1872-1941) - curé de PUY L’EVEQUE de 1927 à 1941 - qui a mis à jour cette inscription, peu de temps avant sa mort.

image1, Metallo

Elle a été déchiffrée par un paroissien puis authentifiée et datée du XIVe siècle par des chartistes spécialisés (Elèves de l’école nationale des chartes, école spécialisée dans des disciplines connexes à l’histoire). Ils ont lu « METALLO ET SELPATRO » qui signifie : Voilà un travail accompli par le métal et la poudre. Plusieurs interprétations ont été fournies par des exégètes, (Personnes qui donnent des interprétations philosophiques et doctrinales dont le sens et la portée sont obscurs) :

o Un soldat anglais a-t-il voulu dire : Voilà ce qu’on peut réaliser avec le métal et la poudre ?

o Un rescapé français a-t-il voulu exprimé sa colère en constatant les dégâts, causés par le métal et la poudre ?

o Un rescapé français a-t-il voulu manifesté sa fierté en constatant que les piliers ont résisté au métal et à la poudre ?


A savoir : En décembre 2011, un incendie criminel a ravagé l’église Saint-Sauveur de Puy L’Évêque. Le sinistre a détruit une grande partie du mobilier occasionnant un important dépôt de fumée sur les murs. Il engendra sa fermeture pendant 4 mois pour travaux de remise en état d’un montant avoisinant les 150.000 euros. Son nettoyage au sable a effacé définitivement le vestige de la Litre et l’inscription.



3. Le tableau de Saint Crépin et Saint Crépinien.

Ce tableau anonyme date du XVIIe s et a certainement été offert à la confrérie des cordonniers de PUY L’EVEQUE. Il est protégé au titre des monuments historiques depuis octobre 1980.

Saint Crépin et Saint Crépinien sont les patrons (protecteurs) des cordonniers mais aussi des gantiers, des selliers et des tanneurs. Ils sont fêtés le 25 octobre. Tout en chaussant leurs clients, les 2 artisans tentaient de les convertir à la religion chrétienne. On distingue leur martyr en arrière plan qui date de l’an 287. Bien qu’ils aient vécu à l’époque romaine, le peintre les a représentés dans son temps.

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Dans le cartouche supérieur, on peut lire : Ce cœur que nous portons étant de vive flamme marque l’amour, la foy et l’espoir de nos âmes » Dans le cartouche inférieur, il est écrit : « Saint Crépin et Saint Crépinien, priez pour nous !

Histoire de St Crépin et St Crépinien :

Leur vie est uniquement connue par la tradition : Crépin et son frère Crépinien, gentilshommes romains, avaient embrassé la foi chrétienne. Renonçant à leurs biens ; ils quittèrent Rome et, s’engagèrent comme missionnaires. Ils parcoururent la Gaule et s’installèrent à Soissons vers 245. Là, ils choisirent d’exercer leur métier de cordonniers dans un atelier, qui leur permit de gagner leur vie tout en prêchant la Bonne Nouvelle aux personnes de la bonne société qui appréciaient leur production, et auprès des pauvres qui y étaient chaussés gratuitement.

Comme ils effectuaient un travail de qualité et que leur compagnie était agréable, ils acquirent bientôt une grande renommée, ce qui leur assura une clientèle de plus en plus nombreuse et leur permit, durant quarante ans d’exercer leur apostolat en convertissant un nombre important de personnes. Leur échoppe était devenue un peu comme un atelier de compagnons où l’on cause, surtout de cette nouvelle religion : le christianisme ; une religion mal vue des autorités impériales car on y adorait qu’un seul Dieu.

En 285 ou 286, ils furent dénoncés et conduits devant l’empereur Maximien de passage dans le nord de la Gaule. L’empereur leur ordonna d’abjurer leur foi, ce qu’ils refusèrent vivement. Maximien les fit alors torturer par un de ses plus cruels exécuteurs :

  • Celui-ci leur fit enfoncer des roseaux pointus sous les ongles, mais les roseaux jaillirent des mains des saints et vinrent blesser les bourreaux.

  • On les précipita ensuite dans une rivière, avec une meule attachée à leur cou mais ils flottèrent à la surface sans se noyer.

  • Puis l’empereur les fit jeter dans une citerne remplie de plomb fondu, mais une goutte de plomb rejaillit dans l’œil de l’exécuteur qui fut éborgné, tandis que Crépin et Crépinien en sortirent indemnes.

  • Finalement, après qu’ils eurent résisté à plusieurs autres supplices, leur bourreau les fit jeter dans de l’huile bouillante d’où deux anges vinrent les sortir, tandis que le bourreau lui-même s’y jeta de rage.

  • Crépin et Crépinien furent finalement décapités le lendemain.

Leurs tombes se trouvent dans l’église San Lorenzo in Panisperna à Rome. Ils sont célébrés le 25 octobre. Le culte de saint Crépin et Crépinien est un de ceux qui sont restés les plus populaires ; des confréries ouvrières furent établies sous leur vocable et de nombreuses églises bâties en leur honneur.

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La légende dit qu’ils inventèrent “la Boule de saint Crépin” qui permit aux dentellières de Soissons s’économiser les yeux pendant des siècles. :

C’est tout simple, vous prenez une fiole bien propre, d’une rotondité la plus parfaite possible, vous la remplissez d’eau et vous placez votre chandelle derrière. La lumière de la flamme va se réfracter, et se répandra sur votre plan de travail, elle diffusera sans aucune agressivité ». C’est ainsi que les dentellières de Soissons se sont économisées les yeux pendant des siècles. Crépin a inspiré cette prière : «Seigneur, Ta Parole est une lampe à mes pieds.



4. Les vitraux du collatéral Sud.

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Ste Anne est la mère de la Vierge Marie dans la tradition catholique ainsi que dans la tradition musulmane sous le nom de Hannah. Une des six chapelles anciennement présentes dans les collatéraux lui était consacrée ; toutes ont disparu lors des travaux de rénovation de l’église en 1877.
Au XIXe s, il existait une confrérie de Ste Anne à Puy L’Evêque.

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Ste Hélène, à qui la légende attribue l’invention de la Ste Croix. Elle porte dans sa main gauche un visage du Christ entouré du traditionnel nimbe crucifère.

Hélène (née vers 248/250 et morte probablement le 18 août 330) est une impératrice romaine, épouse de Constance Chlore et mère de Constantin Ier. Connue traditionnellement pour avoir organisé la première restauration des lieux saints et chrétiens de Jérusalem, mais c’est en réalité son fils, l’empereur Constantin qui ordonne cette restauration.

Emile MÂLE (1862-1954), spécialiste de l’art chrétien médiéval dit :« L’Art ramasse en un trait toute la vie d’un Saint »


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St Joseph, époux de le Vierge Marie, reconnaissable avec la branche de Lys, symbole de la pureté.

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St Martin, évêque de Tours en 371. Son nom a disparu du vitrail, en 1995 lors de la restauration de celui-ci. Traditionnellement représenté en cavalier qui partage son manteau avec un pauvre. Il figure ici à pied.

Martin le militaire s’apprête à passer la porte fortifiée de la ville. Un mendiant est là qui grelotte. Ce catéchumène ardent désireux de connaître la nouvelle religion venue d’Orient et voulant suivre au plus près les préceptes du Christ, déchire d’un coup d’épée son manteau et en donne la moitié à un pauvre. Martin voit, la nuit suivante, le Christ lui apparaître, drapé de cette moitié de manteau. Cette vision l’incite à demander, sur-le-champ, le baptême. Homme charismatique, prônant le dépouillement extrême, fondateur des premiers monastères d’Occident, évêque évangélisateur et guérisseur… St Martin fut l’un des rares Saints qui n’a pas été martyrisé.


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St Paul tenant une épée.

St Paul est un apôtre de Jésus-Christ, qui ne fait pas partie des « Douze ». Le Nouveau Testament le présente comme un persécuteur des disciples de Jésus jusqu’à sa rencontre mystique avec le Christ, vers 32-36. Ses lettres, dites « épîtres pauliniennes », sont les documents les plus anciens du christianisme. Elles représentent l’un des fondements de la théologie chrétienne, en particulier dans le domaine de la christologie, mais aussi, d’un point de vue historique, une source majeure sur les origines du christianisme.

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St Louis tenant la maquette de la Ste Chapelle.

Saint-Louis (1214-1270), roi à partir de 1226, a édifié la Ste Chapelle dans l’île de la Cité à Paris, pour y abriter les saintes reliques du Christ dont la célèbre couronne d’épines qu’il avait acquises à partir de 1239.



5. Le monument aux Morts de la 1914-1918

Il représente un soldat gisant, la face irradiée par une vision de gloire. Il a été sculpté par un artisan originaire de Salviac : Monpart sur la demande de l’abbé Gabriel Pradines (1850-1931), curé de Puy L’Evêque de 1895 à 1927.

Ce monument fut inauguré en novembre 1931 par Monseigneur Joseph- Lucien Giray, évêque de Cahors (de 1918 à 1938).
Le R.P. Laboulbène, missionnaire du diocèse d’Agen a rendu un vibrant hommage au sacrifice des 44 soldats de la paroisse dont les noms sont gravés sur un panneau de marbre.

Les RP ou relations publiques : leur fonction est de promouvoir l’image d’un groupe, en créant une publicité efficace qui renseigne sur les activités de ce groupe.

Suite à la guerre de 39-45, quelques noms ont été peints en rajout. Le temps passant, ils sont maintenant pratiquement illisibles.

La présence de Jeanne d’Arc sur le monument aux Morts peut s’expliquer par la symbolique patriotique du personnage et son caractère de guerrière salvatrice. Jeanne d’Arc fut canonisée au début du XXe s et fut, comme Ste Thérèse le sujet d’un culte très populaire.

Hélas, on peut remarquer que son épée a subi un dommage.



6 : Les 3 niches ou crédences.

Elles sont creusées dans l’épaisseur du mur du collatéral Sud dans chacune des 3 travées.

Dans les églises, les crédences sont les tablettes ou consoles, souvent placées dans des niches près de l’autel. On y on dépose les burettes, le manuterge ou linge liturgique, plus brièvement les différents objets du culte.

Elles sont représentatives de l’évolution des styles pendant la période de construction, on passe

  • de la sobriété du trilobé avec un arc brisé du XIVe siècle.
  • au gothique flamboyant du XVe siècle
  • puis aux prémices de la renaissance du XVIe siècle.

image9, Niche XIV200

Niche sobre ornée d’un simple trilobe surmonté d’un arc brisé et de 2 écoinçons. espace compris entre deux arcs ou entre un arc et une délimitation rectangulaire - XIVe siècle.


image10, Niche XV200

Niche décorée d’une accolade feuillagée au style gothique flamboyant. Un jeu assez simple de courbes et de contre-courbes - XVe siècle.


image11, Niche XVI200

Niche décorée d’une accolade feuillagée au style renaissance. Mise en valeur des notions de symétrie, de proportion, de régularité et d’équilibre des motifs.- Frise d’entrelacs - XVIe s.



7 : Le tabernacle et les consoles.

Dans le chœur, tabernacle et consoles sont de confection récente. Ils ont été réalisés aux environs de 2015 sur la demande de l’abbé en exercice, Michel Charpentier, par un ébéniste local, Dominique Fontaine qui s’est inspiré des motifs architecturaux environnants.



8 : Les vitraux de l’abside.

a. Le vitrail latéral Droit

à médaillons.

image12, VAbsLD200

Sur le registre supérieur :

  • St Luc, médecin, (mort en 67). son Évangile, grande œuvre très exigeante révèle sa puissance au travail.

  • St Jean (10-101), jeune homme imberbe tenant un livre et une coupe empoisonnée (serpent). Il fut un témoin de la Trans-figuration, à la Cène et au Calvaire. Il est l’auteur d’une Evangile et de l’Apocalypse.

Sur le registre inférieur :

  • Mgr GRIMARDIAS (1813-1896), évêque de Cahors est à l’origine des travaux de l’église St Sauveur.
  • Le Pape Pie IX (1846-1878) proclama en 1854, le dogme de l’immaculée conception de Marie. Il fut aussi à l’origine de la réunion du 1er concile du Vatican qui établi le dogme de l’infaillibilité pontificale.

b. Le vitrail central droit historié.

La Résurrection.

image13, VAbsCD200

  • Sur le registre supérieur, la résurrection de Lazare. Lazare est un miracle de Jésus : Jésus ramène Lazare de Béthanie à la vie quatre jours après son enterrement (Evangile de St Jean).

La puanteur de Lazare lors de sa résurrection par le Christ pose un problème de représentation : La période médiévale transcrit la puanteur du mort-vivant par une apparence cadavérique.

  • Sur le registre supérieur Marie Madeleine rencontre Jésus ressuscité.
    Marie Madeleine fait partie des disciples de Jésus. Elle assiste à la Mise au tombeau du Christ et à sa Résurrection.

c. Le vitrail central historié.

La scène de la Transfiguration.

image14, VAbsC200

Ce vitrail est un hommage au St Sauveur, patron et vocable (signification précise) de cette église.

La transfiguration, rapportée dans trois Évangiles est une scène durant laquelle Jésus change d’apparence corporelle pendant quelques instants de sa vie terrestre, pour révéler sa nature divine aux 3 disciples (au registre inf.): Pierre debout, Jacques le Majeur, agenouillé et Jean assis.

Le visage de Jésus changea et ses vêtements devinrent d’un blanc éclatant puis deux hommes apparurent, s’entretenant avec lui : Moïse et Élie.

-Moise est représenté avec des rais de lumière ressemblant à des cornes (symbolisant la puissance divine). Il porte les Tables de la loi sur lesquelles Dieu a gravé le Décalogue (les dix commandements).

-Élie (Prophète d’Israël du IXe siècle av. JC) porte un livre. Il a réalisé de nombreux prodiges avant de s’envoler aux cieux dans un tourbillon (ou char de feu).

La tête du Christ est entourée du nimbe crucifère en forme de croix pattée. (disque de lumière s’élargissant aux extrémités) que les peintres placent autour de la tête des personnages sacrés, symbole de la sainteté acquise.


d. Le vitrail central Gauche historié.

La Résurrection.

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  • Sur le registre supérieur, la scène montre l’incrédulité de St Thomas devant le Christ ressuscité qui lui demande de poser sa main sur ses plaies.

St Thomas, un des 12 apôtres de Jésus doute de la résurrection de Jésus-Christ, ce qui fait de lui le symbole de l’incrédulité religieuse et en fait sa célébrité.

  • Sur le registre inférieur, Jésus remet les clés à l’apôtre St Pierre. St Pierre, (né av JC et mort en 64-68) a tenu une position privilégiée du vivant même de Jésus et est devenu l’un des dirigeants majeurs des premières communautés paléochrétiennes.

e. Le vitrail lattéral gauche.

à médaillons.

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-St Mathieu (collecteur d’impôt). Apôtre représenté en train de rédiger son évangile.

-St Marc, évangéliste, disciple des apôtres Pierre et Paul. Il est le symbole de la ville de Venise après son passage dans la lagune.

-St Ignace de Loyola (1491-1556) Théologien et prêtre basque-espagnol. Auteur des « Exercices spirituels » : source de discernement vocationnel dans le catholicisme.

-St François d’assise (1181-1226), religieux catholique italien, fondateur de l’ordre des Frères mineurs (joie, pauvreté, évangélisation et amour de la Création divine).



9 : Les autels tombeaux de la vierge à l’Enfant et de St Joseph.

Les retables (ornements liturgiques d’autel) des 2 autels tombeaux en hommage à St Joseph et à la Vierge à l’Enfant sont constitués d’un grand mélange de styles et d’époques.

La recomposition du mobilier n’est pas rare dans les églises, elle fut mise en place par les ecclésiastiques en charge de l’édifice ou livrée au goût des paroissiens et souvent liée à la perte ou la destruction d’objets dans l’église. Ces ensembles présentent néanmoins une cohérence.

Ils sont constitués :

  • d’un grand panneau architecturé du XVIIe s,
  • d’un autel tombeau du XVIIIe s
  • et d’un tabernacle doré du XIXe s.

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Autel tombeau de la Vierge à l’Enfant.

Le panneau du retable présente : • des colonnes cannelées corinthiennes, • un entablement mouluré, • un tympan triangulaire.

Des éléments végétaux pour le décor: rinceaux, volutes et guirlandes de fruits. Son monogramme -emblème qui réunit plusieurs lettres en un seul dessin- est représenté sur le tabernacle : le cœur transpercé d’un glaive, symbole de son Mystère douloureux.



10 : La chaire en bois sculptée.

La chaire date de 1897. Elle était initialement accrochée au pilier Sud Est de l’église. En 1970, elle a été placée sur le sol à l’entrée nord du chœur.

Elle comporte 4 panneaux représentant chacun un docteur de l’Eglise : Ambroise, Augustin, Grégoire le Grand et Jérôme. Son dais n’a pas été réutilisé. La porte, représentant la parabole du bon Pasteur est insérée dans de panneau central de l’autel qui fait face aux fidèles.

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Les docteurs de l’Eglise : L’Église catholique reconnaît 36 docteurs de l’Église. Un docteur de l’Église est un baptisé, homme ou femme, dont l’Église reconnaît l’autorité exceptionnelle dans le domaine de la théologie : « la profondeur de leur foi, alliée à la sûreté de leur pensée et la sainteté de leur vie donnent à leurs écrits et leur enseignement un poids et une influence durables et remarquables dans le développement de la doctrine chrétienne ».



11. L’Enfeu Nord et Ste Germaine de Pibrac et sa châsse.

  1. L’enfeu nord est surmonté d’un arc ogival mouluré qui retombe de part et d’autre sur une tête sculptée. Cette niche funéraire est attribuée à une représentation de Ste Germaine de Pibrac (1579-1601). En raison de leurs relations amicales, l’archevêque de Toulouse offrit la relique à l’abbé DELPECH (1862 à 1870) de Puy L’Evêque.

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Les 2 bustes reliquaires placés au sommet des enfeus Nord et Sud s’inspirent de modèles iconographiques de la figure du Christ du XVIIe s : cheveux lâchés et travaillés de mèches, yeux globuleux, nez droit, etc.…
La monochromie blanche semble dater du XVIIIe s, choisie dans une optique d’unifier le décor.

« On ne sait pas quels saints ils représentent : le cartouche contient une inscription illisible. Ces personnages sont impersonnels et cela confirme l’hypothèse de la diffusion d’un modèle iconographique commun de qualité moyenne à plusieurs Saints au XVIIe s. » relate l’étude réalisée par les étudiants en DESS Patrimoine de Toulouse –1997-1998.


  1. Ste Germaine de Pibrac et sa châsse.

La châsse qui la protège a été réalisée par des sculpteurs cadurciens : Antoine (dessin) et Etienne (réalisation) CALMON en 1867 pour la somme de 500 Francs. En 1889, lors de la restauration de Ste Germaine, il a trouvé dans la poche de Ste germaine la liste des bienfaiteurs ayant souscrit pour une première restauration en 1887.

Sainte Germaine est la patronne des faibles, des malades, des déshérités et des bergers. Au dessus de la châsse de Ste Germaine, un vitrail la représente tenant un fuseau et avec 2 moutons à ses pieds.

Histoire de Ste Germaine née en 1579 à Pibrac - morte le 15 juin 1601 :

Orpheline de mère très jeune et atteinte d’adénopathie tuberculeuse, (elle avait aussi une main atrophiée), elle avait comme marâtre, une femme acariâtre qui lui faisait subir toutes sortes de maltraitances. Alors, Germaine se réfugiait dans un appentis, loin de la vie familiale. Elle gardait les troupeaux et trouvait le réconfort dans la prière. Elle allait tous les jours à la messe, et donnait aux pauvres le peu de pain qu’elle avait. A l’âge de 22 ans elle mourut et fut enterrée dans l’église de Pibrac, aux environs de Toulouse. Quarante ans plus tard, alors qu’un sacristain creusait une fosse en vue de funérailles, il tomba sur un corps enseveli dont la fraîcheur le stupéfia tout comme les fleurs qu’elles tenaient à la main. On identifia Germaine Cousin à la difformité de sa main et aux cicatrices des ganglions de son cou. Son corps fut alors déposé dans un cercueil de plomb, offert par une paroissienne guérie par l’intercession de la Sainte, et déposé dans la sacristie où il demeura, à nouveau oublié, encore seize ans.

Le 22 septembre 1661, le vicaire général de l’archevêque de Toulouse, Jean Dufour, vint à Pibrac. Il s’étonna de voir ce cercueil resté dans la sacristie, le fit ouvrir, et découvrit que la sainte présentait toujours le même état de fraîcheur. Il constata que tous les morts enterrés au même endroit que Germaine n’étaient plus que des squelettes. Ébranlé par ce miracle, le vicaire général demanda l’ouverture du procès en canonisation de Germaine en 1700.



12. Les vitraux du collatéral Nord :

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Ste Germaine de Pibrac (1579-1601) possède une châsse (Niche funéraire à fond plat) dans l’enfeu nord. (Son histoire est racontée dans le document 9 b.)

et

Ste Vierge couronnée à l’enfant. Marie, Mère de Jésus de Nazareth, aussi appelée Vierge Marie, immaculée conception ou Ste Vierge. Marie est une figure importante et proéminente au sein du christianisme. Pour les catholiques, le Canon 1186 du Code de droit canonique dit qu’il s’agit de la vénération de la Bienheureuse Marie, toujours Vierge, établie par le Christ comme Mère de tous les hommes.


image7, VB200

St Jean Baptiste tenant un agneau qui fait référence à la phrase qu’il prononça lorsqu’il vit Jésus « Voici l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde.» Avec la Vierge, Jean est le seul Saint dont on célèbre la nativité (le 24 juin), car sa vie, tout comme celle de Marie, ne prend de sens qu’en rapport direct avec Jésus : elle est sa mère, tandis que lui a pour mission de préparer sa venue, celle du Messie annoncée par les prophètes et attendue par le peuple d’Israël. Il sera exécuté par le roi Hérode.

et

St Michel, ailé. Souvent il est représenté en chevalier ailé qui terrasse le Diable durant la guerre des Anges. Saint Michel est appelé « l’Archange » ou «Ange en chef dans la Bible ». Il terrasse entre autre Lucifer durant la guerre des Anges au moment de la fin des temps (Apocalypse) puis juge le Salut des âmes au moment du Jour du jugement, par la Pesée des âmes.


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Ste Cécile, patronne des musiciens tenant un orgue portatif.

Elle aurait vécu à Rome, aux premiers temps du christianisme. Riche et cultivée, elle était fervente des arts et avait un talent tout particulier pour la musique. Sa légende en fait une vierge qui, mariée de force, participa à la conversion de son mari et l’amena à respecter son vœu de virginité.

et

St Etienne, patron du diocèse de Cahors. St Étienne fut un prédicateur juif du 1er siècle qui reconnut en Jésus le Messie. Il devient le premier des sept diacres chargés d’assister les apôtres au service des tables. Il ne se sent cependant pas exclu du service de la Parole. Pour cela, il fut lapider et devint le 1er martyr.

Le diacre est un homme marié ou célibataire qui a répondu à un appel de l’Eglise catholique. Il est ordonné par l’évêque de son diocèse qui lui confie une mission, après un temps de discernement et de formation.



13 : Le chemin de croix date de 1880.

A l’occasion de la restauration du XIXe siècle, l’église acquiert 14 stations de chemin de croix qui seront réparties tout autour de l’église. « Depuis la paix de Constantin en 313, les foules de chrétiens ont voulu, chaque année se trouver à Jérusalem, la semaine de la Passion du Christ et refaire le chemin que celui-ci avait parcouru les jours qui ont précédé sa mort».

Les chrétiens des 1ers siècles voulaient revivre en quelque sorte l’événement de la mort et de la résurrection du Christ en créant un chemin de croix puis ils ont fondé la naissance de l’Eglise à la Pentecôte (Fête chrétienne qui commémore le don du Saint-Esprit aux apôtres). Le chemin de croix fait partie des moyens de dévotion qui se sont développés plus tard, au XIXe siècle. Le fidèle pouvait par un cheminement dans l’église, revivre spirituellement la Passion du Christ s’identifier à Jésus, et par ce geste le remercier sans avoir à se rendre en Terre Sainte. Le nombre de stations initialement de 7 varia jusqu’au XVIIIème siècle. Elles furent fixées à 14 par les papes Benoît XII et Clément XIV… ». Aujourd’hui, comme à Lourdes, par exemple, dans la montagne au dessus des sanctuaires, on ajoute parfois une 15ème station, celle du tombeau vide.

Les scènes sont en terre cuite polychromée, enchâssées dans un cadre de bois de style néogothique (qui imite le gothique).
Le cadre présente au niveau supéro-interne, un arc trilobé. Les colonnettes sur le côté supportent un fronton triangulaire à pinacles. (Ornement de forme élancée, conique ou pyramidale érigé à l’extrémité d’un fronton dans les édifices gothiques).

Au verso figure une inscription « Louis Poinsot - 16 octobre 1880 » certainement le nom de l’artisan et la date de la finition de l’ouvrage.

Les archives paroissiales font mention d’un don de 3 000 F par une paroissienne : sa participation à l’achat d’un chemin de croix et de cloches.



14 : La porte des Morts.

Dans la travée centrale du collatéral nord se trouve une porte avec un épar (barre qui ferme la porte). Elle est actuellement murée à l’extérieur.

C’était la porte des morts qui communique avec la partie la plus ancienne du cimetière.



15. Les statues de St Jérôme.

La Statue de St Jérôme avec à ses pieds, un lion auquel il avait retiré une épine de ses pattes, est en plâtre polychromé. Il est considéré comme le patron des traducteurs.

St Jérôme est né vers 347 à Stridon, à la frontière actuelle entre la Slovénie et la Croatie. Il est mort le 30 septembre 420 à Bethléem.

Jérôme est un étudiant romain qui demande le baptême à 19 ans et décide de consacrer sa vie à Dieu mais ne sachant pas encore comment, il décide de voyager et commence par passer deux années dans le désert de Chalcis en Syrie dans la méditation amoureuse des Ecritures.
Mais Jérôme a besoin d’action. Il se rend alors à Antioche, fameuse pour son école exégétique (qui concerne l’interprétation philologique et doctrinale d’un texte dont le sens est obscur). Il y apprend le grec et l’hébreu et y reçoit le sacerdoce (sacrement de l’Ordre). Toujours indécis sur ce qu’il doit devenir, il retourne à Rome où sa grande culture fait de lui le secrétaire du pape Damase. Il a aussi beaucoup de succès auprès d’un petit cercle de dames chrétiennes, des admiratrices inconditionnelles dont il est le père spirituel. Le statut des femmes à Rome à l’époque de Jérôme laissait place à une large émancipation pour les femmes riches. L’apparition de femmes consacrées encouragées par Jérôme est donc une nouveauté qui est mal vue par la société romaine. A la mort de St Damase, il doit quitter Rome où son bouillant caractère lui a valu beaucoup d’ennemis. Ses « dames » et notamment Paula, noble romaine, le suivent jusqu’à Bethléem. Ils y fondent un petit monastère : Paula dirige le monastère des femmes et Jérôme quant à lui dirige le monastère des hommes. Là, durant les 34 dernières années de sa vie, Jérôme traduit la bible en latin directement depuis le texte hébreu de l’Ancien Testament et depuis le texte grec du Nouveau Testament.

« La Vulgate » constitue la traduction latine de la Bible à laquelle il ajoute ses commentaires des Saintes Écritures. Elle est officiellement reconnue par les catholiques et les orthodoxes. Depuis Boniface VIII, en 1298, il est qualifié docteur de l’Eglise.

Il se brouille avec de nombreuses personnalités et s’immisce dans toutes les querelles de l’époque. Il passe, dans l’histoire, pour l’un des plus mauvais caractères de la communion des saints. On le plaint d’avoir été irascible et vindicatif. On l’admire pour son amour du Christ et de la Parole de Dieu. Il meurt en 420 et ses restes sont d’abord enterrés à Jérusalem puis auraient été transférés à la basilique Sainte-Marie-Majeure, l’une des quatre grandes basiliques de Rome.



16: La statue de la Vierge de l’immaculée conception.

La vierge est vêtue d’une robe étoilée, en terre cuite polychromée et est représentée avec un serpent et une pomme symbolisant le péché d’Adam et Eve.

L’Immaculée Conception est la conception de la Vierge Marie « sans tache », c’est-à-dire exempte du péché originel. Il s’agit d’un dogme de l’Église catholique qui a été proclamé, le 8 décembre 1854 par le pape Pie IX mais cette croyance existait déjà chez les Pères de l’Église au IVe siècle.

De très nombreuses églises de par le monde sont dédiées à l’Immaculée Conception. Dans l’art, en peinture comme en sculpture, l'Immaculée Conception est l’objet d’une iconographie importante.

A noter : Les grilles devant ces 2 statues ont été réalisées par un sculpteur local : M. ANDRES Bartolomé.



17 : Le franciscain à l’enfant et au livre.

Un tableau anonyme de St Antoine de Padoue qui daterait du XIXe s.
«Le franciscain à l’enfant et au livre » tient dans sa main droite un lys, symbole de sa pureté et de sa lutte contre le démon. Ce tableau est très inspiré d’un tableau de Murillo (1617-1682) exposé au musée des Beaux-arts de Séville.

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St Antoine de Padoue est né en 1195 à Lisbonne et mort le 13 juin 1231 près de Padoue (Italie) ; il fut un prêtre franciscain, maître de doctrine spirituelle, prédicateur de renom et thaumaturge, (qui fait des miracles). Il fut canonisé en 1232, moins d’un an après sa mort, et déclaré docteur de l’Église en 1946. Liturgiquement, il est commémoré le 13 juin. Antoine connaissait très bien la théologie. Ses prédications rencontrent un succès important. François d’Assise le remarque et l’envoie prêcher en Italie où il enseigne la théologie à Bologne, puis dans le sud de la France : à Toulouse et à Montpellier, favorisant la conversion de nombreux cathares. Il fonde un monastère à Brive. Sa connaissance remarquable des Saintes Écritures lui fait conférer le titre de «Trésor vivant de “la Bible» par le pape Grégoire IX, qui ne lui cache pas son admiration.



18 : La statue de Jean-Gabriel PERBOYRE.

Cette statue repose sur les fons baptismaux (mobilier ecclésiastique utilisé pour le baptême chez les chrétiens) qui dateraient probablement du XVIIe s.

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Jean-Gabriel PERBOYRE , né le 6 janvier 1802 à Puech, Montgesty dans le Lot était destiné à devenir paysan. Mais studieux et très pieux, son oncle Jacques, fondateur du petit séminaire de Montauban, l’encourage à poursuivre ses études. Il envisage de devenir missionnaire en Chine sur les traces du lazariste martyr M. Clet tout comme son jeune frère Louis décédé au cours du voyage. Il fait d’abord des études à Paris jusqu’à la prêtrise puis enseigne à St Flour. Partout où il va, il se fait une réputation de compétence et de sainteté. Sa santé fragile ne l’empêcha pas, en 1835, de partir en Chine, où la religion chrétienne est proscrite.

Trahi par un de ses catéchumènes pour de l’argent, il est arrêté. Malgré de nombreux interrogatoires, de nombreuses tortures et brutalités, les mandarins n’obtiennent aucun renseignement sur les autres missionnaires. Il est condamné à mort après ratification par l’empereur Tao Kouang. Il est exécuté le 11 septembre 1840 : traîné au supplice, les bras et mains liés à une poutre transversale, les jambes repliées et les chevilles attachées au poteau, le missionnaire paraît agenouillé entre ciel et terre. Deux fois, le bourreau serre la corde autour du cou du martyr. Une troisième torsion interrompt sa prière. Le jour de sa mort, « une grande croix lumineuse est apparue dans le ciel et a été perçue par des chrétiens et des païens distants les uns des autres, sans aucune communication entre eux ».

En mai 1980, le père Mickael Joyce, hospitalisé durant huit mois à Chicago (USA) pour une pancréatite chronique est « entre la vie et la mort ». Après la lecture quotidienne de la prière du père Perboyre, il sort de l’hôpital et reprend « une vie normale ».

À** Wuhan**, en **Chine**, les chrétiens invoquent un saint originaire du Lot. **Wuhan** fut autrefois un avant-poste des missionnaires catholiques ayant fondé les hôpitaux de la ville. La communauté catholique de Wuhan, qui a durement souffert dans l’ère du grand maître Mao et de la révolution culturelle, a dû cacher la tombe de **J.G. PERBOYRE** durant cette période, pour le protéger. Elle vouait une grande dévotion pour ce martyr.

Les restes du Père Perboyre sont aujourd’hui à la maison mère des lazaristes à Paris. Sa tombe a été placée dans un autel d’une chapelle dans l’église où l’on trouve également le corps de Saint Vincent de Paul. Le Père Perboyre fut béatifié en 1889 par Léon XIII et canonisé le 2 juin 1996. Il est le 1er Saint de Chine et le 1er Saint du Lot. Chaque 11 septembre, le diocèse de Cahors organise un pèlerinage à Montgesty dans le Lot.

Le Diocèse de Cahors relate, le 22 avril 2020 :

“Le professeur Clark a assuré à la Catholic News Agency, que les saints martyrs de Wuhan sont des intercesseurs particulièrement adaptés pour ceux qui souffrent du Covid-19 actuellement. Il écrit : « Les saints Perboyre et Clet qui ont tous deux été tués par strangulation, sont morts parce qu’ils ne pouvaient plus respirer. Comment ne pourraient-ils pas être les intercesseurs appropriés pour cette maladie ? Parmi les tortures dont Jean-Gabriel Perboyre a souffert étaient les coups sur le bas du dos qui l’obligeaient à s’agenouiller sur du verre brisé. Il a certainement connu les souffrances physiques de l’agonie et il doit être un soutien pour ceux qui, aujourd’hui, souffrent du virus "”



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LE CLOCHER ET SA TOURELLE.

L’usage du clocher exprime la domination spirituelle du clergé sur le territoire chrétien. C’était aussi un repère dans le paysage qui signalait et qui signale encore les différents offices, les dangers et l’heure.

Le clocher et la tourelle ont un aspect massif et défensif comme l’échauguette au Nord-Est, et contrastent avec la finesse des sculptures du portail. Au dessus du Porche, le clocher s’élève sur 3 niveaux. La tourelle circulaire, à l’angle Sud-Est du clocher contient un escalier à vis de 123 marches portant noyau et éclairé par de jours rectangulaires qui se décalent vers l’est au-dessus de la toiture du collatéral Sud.

L’escalier permet l’accès à des éléments importants situés sur plusieurs niveaux :

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a. Un orgue de SCHOLTZ de 15 jeux, installé sur la tribune, construit en 1845 par Jean-Baptiste STOLTZ.

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b. Une salle voûtée.

Elle accueille la rosace au 1er niveau de la tour. Elle s’ouvre sur la nef par une grande arcade en arc brisé munie d’une verrière. Ainsi la rosace à remplage flamboyant, insérée dans le mur Ouest se voit de l’intérieur. Au nord et au sud, la salle est percée des baies à remplage flamboyant du même style que la rosace. A ce niveau, on accède aux combes du latéral Nord où se situe une cheminée datant des guerres de religion du XVIe siècle.

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c. L’horloge électrifiée.

Elle est accessible au 2ème niveau de la tour. Accès aux combes de la nef de ce niveau.


d. Un carillon de 15 cloches.

Le 3ème niveau correspond au beffroi. Il renferme 15 cloches dont la plus ancienne date de 1632. Il est 1er Carillon du Lot, et date du 18 août 1881.

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L’historique du clocher et des cloches :

  • Début du XVIe siècle : fin de la construction du clocher puis fortification de l’église en obturant les ogives : les guerres de religion menacent.

  • 1632 est la date de création de la plus ancienne cloche. Elle est classée au titre des Monuments Historiques par l’arrêté du 20 mai 1910.

Après la Révolution, le 23 juillet 1793, une loi impose que toutes les cloches soient transformées en canon ou pièces de monnaie. Une seule cloche peut rester par clocher.

  • En 1880, M. DELSUC Étienne, curé de la paroisse, fait construire un beffroi en bois de chêne pour installer 11 nouvelles cloches. « Ainsi prit naissance le carillon le plus ancien du Lot, réputé pour sa qualité musicale et sa richesse en bronze ».

  • En 1913, de gros travaux de restauration se terminent au niveau du clocher : les lauzes du toit sont remplacées par de l’ardoise, les ogives obstruées depuis les guerres de religion sont ouvertes, les cloches sont commandées par un clavier « coup de poing».

  • En 1898, installation d’une horloge à quartz se remontant une fois par semaine et sonnant sur 3 cloches.

  • En 1964, électrification du carillon, jusqu’alors manuel.

  • En 1996, l’ASSAPE (Association de Sauvegarde des Sites et de l’Architecture de Puy-l’Evêque et de ses Environs) entreprend la restauration de l’intérieur du clocher et l’électrification des cloches. Addition de quatre cloches à l’effigie de la paroisse, de La municipalité et de l’ASSAPE, bénies en 1999, à Noël, 1 cloche est déposée car non conforme, elle devait faire partie du musée campanaire.

  • En 2000, la pose d’un nouvel automate permet l’enregistrement d’une 20aine de mélodies.

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Chacune des cloches est référencée, porte un nom et une effigie.

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